Alok Sharma, président de la COP 26 : « Chaque fraction de degré fait la différence »

Cet entretien est paru à l’origine dans The Times of India. Il est republié ici — dans une version traduite et plus concise — dans le cadre de Covering Climate Now, une collaboration mondiale de plus de 250 médias pour renforcer la couverture des changements climatiques.


À moins de cent jours de la vingt-sixième session de la Conférence des parties (COP26), qui aura lieu en novembre 2021 à Glasgow (Écosse), le ministre britannique et président de la COP Alok Sharma a évoqué l’importance des jeunes militants du climat, le maintien nécessaire du réchauffement à 1,5 °C et l’importance de respecter les engagements concernant les financements climat.

Alok Sharma — La COP n’a pas pu se tenir en 2020 en raison du Covid. Cela a-t-il représenté un contretemps dans la lutte contre le changement climatique ?

Il y a eu des avancées en un an, depuis que le Royaume-Uni a pris la présidence de la COP. Les États-Unis, dirigés par Joe Biden, ont réintégré l’Accord de Paris. Cela signifie que le pays est à nouveau en première ligne pour combattre le changement climatique. Pourtant, malgré le Covid, le changement climatique n’a pas pris de pause : l’an dernier a été le plus chaud jamais enregistré, comparable à 2016, et la dernière décennie la plus chaude enregistrée. Voilà pourquoi il est vital que le monde se rassemble en novembre afin qu’on trouve un accord et qu’on puisse dire, de manière crédible, qu’on a fait en sorte de maintenir l’augmentation de la température par rapport à l’ère prindustrielle à 1,5 °C.

Les COP ne sont-elles pas devenues une sorte de talk show, de débats télévisés ? Durant lesquelles les gouvernements se jaugent avec suspicion ?

J’ai voyagé dans trente pays ces derniers mois, et je continuerai de voyager encore malgré le Covid. Je vais essayer de construire de la confiance, et du lien, cela sera vital. Mes quatre objectifs de la COP26 sont : l’ambition de garder la limite de 1,5 °C d’actualité ; le soutien financier des pays développés aux pays en développement ; que ceux qui ont des plans d’adaptation avancent et enfin que l’on règle des problématiques importantes concernant les règles d’application de l’Accord de Paris.

Quels autres points clés seront négociés à la COP26 ?

Chaque pays a beaucoup de choses à régler, et ce avant novembre. Il y a déjà eu des réunions cette semaine [les 22 et 23 juillet à Naples]. Les cinq points clés de la discussion sont l’adaptation au changement climatique, la finance, les pertes…

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Auteur: Reporterre