Alpes : contre une retenue d'eau, des zadistes iront « jusqu'au bout »

La Clusaz (Haute-Savoie), reportage

Depuis le 24 septembre, plusieurs collectifs d’activistes occupent le bois de la Colombière situé sur le plateau de Beauregard, au-dessus de la station de La Clusaz (Haute-Savoie). Ils s’opposent à la destruction imminente du bois et de la tourbière. Cette destruction vise créer une retenue collinaire, qui fournira l’eau servant à la neige artificielle pour le ski. Ils dénoncent la non prise en compte des avis négatifs recueillis lors de l’enquête publique. Reportage en images.


Au fond, le bois de la Colombière, situé sur le plateau de Beauregard, au-dessus de la station de La Clusaz. ©Léo Pierre / Reporterre

Il est 8 heures du matin, ce mardi 27 septembre, sur le plateau de Beauregard, à La Clusaz. Les volutes de brouillard laissent entrevoir la neige qui recouvre les sommets environnants. La nuit a été froide, mais cela n’a pas arrêté les activistes qui occupent le bois de la Colombière depuis quatre jours. Leur but : empêcher l’arrachage des arbres, prélude au lancement de la construction d’une nouvelle retenue collinaire. Il s’agit de la cinquième retenue d’eau de la station. Officiellement, elle servira à assurer l’alimentation en eau potable de la commune, à fabriquer de la neige de culture en hiver et à pérenniser les activités agropastorales. Les collectifs d’opposants dénoncent la destruction du patrimoine naturel, ainsi que l’accaparement de la ressource hydrique.


« Retenue collinaire : tout schuss dans le mur », lit-on sur une banderole à l’entrée de la zad. ©Léo Pierre / Reporterre

Sur le bord du sentier carrossable qui mène en haut du plateau, une grande banderole barre un chemin forestier. « Retenue collinaire, tout schuss dans le mur. » Ce slogan indique l’entrée de la nouvelle zone à défendre (zad) installée en réaction à l’avis d’utilité publique accordé par le préfet de Haute-Savoie le 19 septembre dernier. Pour la deuxième fois et sous l’impulsion d’Extinction Rebellion, cette forêt est le théâtre d’une occupation illégale menée par différents collectifs réunis sous la bannière Sauvons Beauregard.


Les tentes des militants installées dans les arbres. ©Léo Pierre / Reporterre

Derrière la banderole, un chemin forestier s’enfonce dans le bois de la Colombière où les militants ont établi leur campement composé de tentes, de plateformes de bois accrochées aux arbres et de bâches tendues pour se protéger de la pluie.


Campement des militants. ©Léo Pierre /…

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Auteur: Léo Pierre Reporterre