L’homme est-il un loup pour l’homme ? Ou sommes-nous faits pour la collaboration et l’entraide ? Et si notre survie, voire notre bonheur, dépendait paradoxalement de celui des autres ? Redorer le blason de la solidarité comme vecteur d’émancipation individuelle, l’époque s’y prête peu, et pourtant… Petits rappels.
Avez-vous déjà entendu ces affirmations au cours de discussions avec vos proches : “notre espèce est un virus”, « l’être humain est mauvais », “il est égoïste ou violent par nature”, etc. ? Difficile de donner tort à ce constat plutôt lucide à l’heure de dresser le bilan de l’activité humaine. Or, si cela n’était pas une fatalité ? Et si l’altruisme de l’humain était aussi salvateur que son égoïsme est destructeur ?
L’humain est un virus pour l’humain, mais aussi son antidote
Condition même de sa survie, puis du développement et de l’optimisation de sa santé et de son bien-être, l’altruisme est à nouveau, plus que jamais, la condition sine qua non d’entrave à l’extinction de l’espèce humaine. Les liens sociaux ne viennent plus compenser notre vulnérabilité au sein du règne animal, mais s’élèvent désormais contre nos propres déviances.
Il est en effet important de rappeler notre fragilité afin de bien comprendre qu’un effondrement du vivant nous deviendra très vite hostile. L’humain est donc bel et bien un virus, mais il est aussi son antidote.
Or, pour cela, faudrait-il renoncer à notre ego, à notre liberté individuelle et notre recherche de bonheur personnel, “juste” pour sauver l’humanité ? En réalité, nous ne sommes pas confrontés à un choix entre “altruisme” et “égoïsme” et encore moins entre “solidarité” et “liberté” ; ce dont les idéologues du néolibéralisme voudraient nous faire croire pour pérenniser leur système.
Certes, l’égoïsme pur, la prépondérance des…
Auteur: Benjamin Remtoula