Mardi 19 novembre : discussions autour de la drague et des applis, après écoute d’un podcast de Pédales Scandales (Saint Etienne)
Mardi 3 décembre : discussions autour des différences d’âge dans les relations
Mercredi 18 décembre : karaogay et film de Noël (si vous avez des idées n’hésitez pas)
Vu d’un peu loin, tout va pour le mieux pour les hommes qui aiment les hommes : le sida ne tue (presque) plus dans nos contrées, (presque) plus personne ne remet en question le mariage pour tous, Drag Race cartonne à la télé, un grand nombre de députés RN à l’Assemblée Nationale sont gays – le droit d’être des fachos comme les autres, ne serait-ce pas là l’étape ultime de notre « intégration » ?
Cette vision stéréotypée de la normalisation gay est partagée par nombre de LGBT. Le besoin de se serrer les coudes face à l’homophobie appartiendrait au passé.
Le temps des combats politiques serait terminé, puisqu’il n’y aurait plus rien à gagner. Avec l’arrivée des trithérapies du VIH qui ont relégué les questions de santé au second plan ; mais aussi avec Grindr et autres réseaux, plus besoin de quitter notre canapé pour se rencontrer. Nous n’aurions plus besoin d’espaces spécifiques pour débattre, se battre, se soigner, se rencontrer.
Conséquence : on a l’impression que de nombreux lieux de sociabilisation dépérissent. Qu’il s’agisse de lieux commerciaux (on ne compte pas le nombre de bars et de boites gay qui ont fermé en 20 piges), associatifs (les assos sont toujours là, les pédés dedans, moins) ou informels (certains lieux de drague en extérieur se vident, quand ils ne sont pas dégagés par la gentrification). Seuls semblent rester des événements…
Auteur: IAATA