Une sacrée promotion. À six mois des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, Amélie Oudéa-Castéra semblait assurée de conserver son poste de ministre des sports, qu’elle occupe depuis mai 2022. Elle fait encore mieux en récupérant le portefeuille ministériel de l’éducation, laissé vacant depuis la nomination de Gabriel Attal au poste de premier ministre.
Taillée pour le poste ?
Camarade de promotion d’Emmanuel Macron à l’École nationale d’administration (ENA), Amélie Oudéa-Castéra, 45 ans, aspirait dès 2017 à rejoindre le ministère des sports. Une expérience de fondatrice de l’association « Rénovons le sport français » et un poste de directrice générale de la Fédération française de tennis (FFT) plus tard, elle finit par atteindre son objectif.
« C’est quelqu’un qui était prêt pour ce poste », analyse Patrick Bayeux, fondateur des Décideurs du sport et consultant. « Elle a une connaissance très fine d’un certain nombre de dossiers, que ce soit sur le volet juridique ou sur les questions de formation. Elle a une vraie vision sur la place du sport et une capacité de travail assez dense. On lui reproche d’ailleurs d’être quelquefois trop présente sur le terrain et sur tous les dossiers, à l’image d’Emmanuel Macron. »
Le questionnement résidait davantage sur le volet politique du poste. Dès ses premiers mois à la tête du ministère, l’ancienne championne de tennis avait dû affronter le fiasco de l’organisation de la finale de la Ligue des champions, en mai 2022, où le gouvernement a accusé à tort les supporteurs anglais d’avoir provoqué des heurts aux abords du Stade de France. « Un baptême du feu terrible, sept jours après mon arrivée », confiait-elle à l’époque.
Pourtant, son aptitude à être présente sur le terrain politique fut remarquée les mois suivants. De la révocation du directeur général de la Coupe du monde 2023 de rugby, Claude…
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Auteur: Benjamin Bousquet