Amish ou pas, la lutte contre la 5G s’organise au niveau national

Ils ne sont pas venus habillés en amish. Mais ils n’en étaient pas moins très remontés contre Emmanuel Macron. Samedi 19 septembre, un petit millier de personnes se sont réunies à Lyon pour protester contre le déploiement de la 5G. Tous ressassaient avec amertume les propos méprisants du président qui les a comparé aux « Amish », cette communauté connue pour se tenir à l’écart du progrès.

« Voulons-nous revenir à la lampe à huile ? Évidemment que non. Nous souhaitons simplement un débat démocratique sur le déploiement de la 5G », scandait au mégaphone un membre du collectif Stop 5G, devant le Centre international de recherche sur le cancer (Circ). Les opposants avaient en effet choisi de débuter leur manifestation devant l’entrée de ce centre dépendant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui, en 2011, a classé les champs électromagnétiques de radiofréquences comme « peut‐être cancérogènes pour l’homme ».

Dans le cortège, de nombreuses banderoles rappelaient l’hétérogénéité des questions soulevées par la 5G : l’aspect sanitaire tout d’abord, mais aussi les menaces sur nos libertés publiques, le déni de démocratie, les craintes à l’égard d’une surveillance généralisée et enfin, les questions écologiques. Une pluralité des sujets qui a séduit Marielle, Gilet jaune de la ville de Mâcon : « On rejoint toutes les luttes qu’on peut rejoindre. D’autant qu’on ne peut plus faire de manifestation chez nous… Avec la 5G, c’est une prolétarisation des idées qui fera qu’on pensera tous la même chose, guidés par la machine. »

Au mégaphone, Sandrine Larizza, coordinatrice du collectif Stop 5G résumait le débat : « Nous sommes face à un tournant sociétal majeur et nous voulons peser sur ces choix desquels nous sommes aujourd’hui exclus. » Précise et…

Auteur : Laury-Anne Cholez (Reporterre) Reporterre
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