Analyse politique de l'économie [1/4]

Rien de telles que les vacances pour s’aérer un peu les neurones tout en reprenant quelques bases parfois trop vites survolées pendant l’année. Reconnaissons-le, l’œuvre de Jacques Fradin que nous publions par bribes et éclats depuis plusieurs années, n’est pas forcément des plus accessibles. Elle n’en est pas moins aussi redoutable qu’incontournable pour quiconque tente de cerner les grands enjeux philosophiques et révolutionnaires de l’époque. Nous allons donc profiter de ce mois d’août pour publier quatre articles en forme de synthèse autour de la question de l’économie politique. Comme pour tout ce qui compte dans l’existence, il faudra là encore s’accrocher et s’acharner.

Cette introduction à l’analyse politique de l’économie, à la reformulation de la critique de l’économie politique, cette introduction sera divisée en deux épisodes.
Le premier épisode définira le problème et présentera quelques résultats.
Le second épisode présentera une analyse plus détaillée, et plus technique.
Cette série sera donc consacrée à la critique de l’économie politique, critique reformulée et qui sera déployée par étapes.

Premier épisode

L’économie (du) capitalisme critiquéeEn termes de despotisme politique

Nous emprunterons un sentier escarpé qui nous conduira de la critique de l’économique (« économique », ainsi est nommée la science économique standard), critique qui sera notre base de lancement, à la reformulation de l’économie politique (ce qui est déjà un terme critique) en termes d’analyse politique du despotisme économique (le capitalisme, correctement conceptualisé).
Il s’agira d’une généralisation radicale de la plus classique (marxiste) critique de l’économie politique ; généralisation qui permettra de développer l’idée de destruction (ou de déconstruction) de l’économie politique, pour en arriver à l’analyse politique que nous nommerons non économie : analyse non économique de l’économie.
De la critique de l’économie politique à l’analyse politique de l’économie ; tel sera le chemin, semé de difficultés.
Une pièce essentielle de notre dispositif déconstructif, de notre sentier escarpé, consistera en la formulation d’une anti-économique, que nous nommerons économie générale, par référence à Keynes et au post-keynésianisme.
Cette anti-économique ne sera qu’un intermédiaire (disons pédagogique) développé comme complément à la critique de l’économie politique.
Néanmoins, il ne s’agira…

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Auteur: lundimatin