Angers : pas d’extrême-droite dans notre Université ! 

Nous reproduisons ici un communiqué intersyndical qui présente la situation à l’Université d’Angers ces dernières semaines, situation qui a conduit – par exemple – à prendre des mesures pour sécuriser les évènements du mois du genre.

Cher‧es collègues, 

Depuis quelques semaines, les actes racistes, antisémites et fascistes se développent au sein même de notre Université, du fait notamment d’étudiant‧es organisé‧es dans des groupuscules d’extrême-droite. Des croix gammées ont été taguées dans des toilettes, des autocollants racistes sont collés sur plusieurs de nos campus, un collage géant « L’immigration tue » revendiqué par le mouvement nationaliste et identitaire RED (Rassemblement des Etudiants de Droite) est apparu dans la nuit de jeudi à vendredi sur le campus de Belle Beille, et ce jeudi 17 mars plusieurs étudiants de cette mouvance ont distribué un tract infamant, raciste, sexiste et LGBTphobe à Saint-Serge. Certains de ces actes touchent directement des enseignant‧es : des cours ont été interrompus par des remarques de soutien aux candidats d’extrême-droite, des enseignant‧es sont pris‧es à partie sur les réseaux sociaux par des étudiant‧es dévoilant leur nom et contenus de cours, et des médias d’extrême-droite attaquent nommément des collègues et leurs recherches liées aux études de genre et à l’intersectionnalité. Le contexte national d’élection présidentielle et d’exacerbation des discours racistes et violents y est pour beaucoup. Les discours de Blanquer et Vidal contre un soi-disant « islamo-gauchisme » des personnels de l’ESR aussi. Le contexte local du déroulement du Mois du genre est également à prendre en compte : l’extrême-droite ne supporte pas que nos recherches documentent les inégalités et les dominations. 

Nous avons une pensée particulière pour toutes celles et tous ceux qui sont directement visés par ces attaques. Tous et toutes ensemble devons être vigilant‧es : nous ne laisserons aucun de ces autocollants, tags ou tracts avoir droit de cité au sein de notre université. Nous les effacerons systématiquement. Les discours racistes, sexistes, homophobes ne sont pas des opinions, ce sont des délits. Les responsables de ces actes s’exposent donc à des poursuites judiciaires.

Le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche doit être le lieu où toutes et tous peuvent trouver leur place sans avoir peur d’une agression qu’elle soit verbale…

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Auteur: gillesmartinet