Un peu de contexte
Le projet de liaison autoroutière entre Castres et Toulouse était associé à des impacts dévastateurs sur l’environnement et la biodiversité : suppression de corridors écologiques, abattage d’arbres anciens, artificialisation de centaines d’hectares de terres agricoles comptant parmi les plus fertiles d’Occitanie, menace sur le château de Scopont (classé monument historique), dégradation de la qualité de l’air pour la population locale… Cette autoroute de la honte ignorait aussi le principe de justice sociale, puisqu’en plus de faire peser sur les opposant·es au projet une violente répression policière et d’expulser des familles entières se trouvant sur le tracé, le projet est coupable de fraudes massives et aurait représenté un coût exorbitant pour le contribuable, ce à destination seulement de quelques usagers les plus aisés.
Malgré des avis critiques ou négatifs émis par des autorités indépendantes (Commissariat général à l’investissement, Conseil national de protection de la nature, Autorité environnementale…), et de multiples manquements administratifs constatés par les services de police de l’environnement, les travaux lancés en mars 2023 continuaient, non sans un passage au forceps par les promoteurs du projet.
Auteur: Julia Orain