Anti-pass : la mobilisation se structure

Les samedis passent et commencent à se ressembler. Ce 11 septembre, comme chaque semaine depuis la mi-juillet, les anti-pass étaient de nouveau réuni∙es sur la place de la Comédie pour protester contre la mise en place du passeport vaccinal et de l’obligation vaccinale pour certaines professions. La mobilisation, bien que légèrement en baisse en comparaison des dernières semaines, reste cependant massive le long du parcours, qui s’étend du coeur de ville, puis jusqu’à la préfecture, l’Arc de Triomphe et, contrairement au tracé prévu par le préfet, redescend en direction de la gare.

Mais comme à l’accoutumée, à 14 heures, heure à laquelle le rendez-vous était donné, voilà que le micro commence à circuler parmi la foule. « Nous essayons de donner la parole à un maximum de personnes », argue-t-on. Effectivement, les discours se succèdent. Certains plus contestables que d’autres, signe que le complotisme est toujours là. La distribution des stickers de La Rose Blanche va bon train, et les pancartes levées fièrement révèlent un confusionnisme toujours aussi présent.

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Cependant quelques discours ont changé, ou plutôt évolué. « N’hésitez pas à poser les questions que vous voulez, peut-on entendre, des professionnels sont là pour y répondre. » En effet, alors que jusqu’à présent, les haut-parleurs diffusaient des discours souvent véhéments contre la politique d’Emmanuel Macron et de son gouvernement, un nouvel aspect semble s’inviter : désormais, il est question de solidarité.

Une « résistance » s’organise

La solidarité, c’est d’abord le soutien manifesté aux interpellé∙es de la semaine dernière. Effectivement, 3 personnes ont été interpellées en fin de mobilisation alors qu’elles occupaient des terrasses. « À aucun moment les forces de l’ordre n’ont prononcé de sommation, raconte l’une d’entre elleux, on m’a interpellée pour rien, pour faire plaisir à monsieur le préfet. J’ai porté plainte pour arrestation abusive », affirme-t-elle sous les acclamations. « Résistance ! »  À noter que la militante en question est coutumière du milieu politique montpelliérain, médiatrice issue de la communauté gitane pendant le mandat de Philippe Saurel, gilet jaune, et un temps présente sur une liste LR aux dernières élections départementales.

« Usez de tous les recours légaux dont vous disposez pour ne pas vous plier à la vaccination tout en gardant votre poste,…

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Auteur: Clara Maillé