Anticor auditionnée suite à l’affaire « Uber Files » : il faut libérer la décision politique du poids des lobbies

L’association « Anticor » a été entendue par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, qui entend, après l’affaire « Uberfiles » qui entend faire des propositions sur le lobbying et ses conséquences.

L’association a rappelé que, dans l’opacité, les pratiques de lobbysme confinent au trafic d’influence. L’association est d’ailleurs partie civile dans l’affaire de la Haute autorité de santé, dans l’affaire Goulard et avait saisi la HATVP dans l’affaire concernant l’ancien commissaire aux retraites, M Delavoye, toutes emblématiques de diverses pratiques de lobbysme.

Dès la révélation des « Uberfiles », un collectif dont Anticor faisait partie, publiait une tribune pour rappeler « qu’une régulation s’impose pour rétablir l’équilibre du débat public et faire primer l’intérêt général ».

Anticor a rappelé son plaidoyer pour libérer la décision politique de l’emprise des lobbies, en soulignant particulièrement l’importance de l’empreinte normative.

L’association a également rappelé que les recommandations du Groupe d’Etats du Conseil de l’Europe contre la corruption concernant l’intégrité des personnalités exerçant les plus hautes fonction de l’exécutif, n’avaient pas été suivies.

Enfin, le président de la commission, M. Haddad, directeur Europe d’Atlantic Council a reproché à Anticor de confondre un « Think Tank »  avec un lobby. L’association rappelle cependant que toute la littérature relative aux think tanks évoque de façon plus ou moins directe les rapports entre lobbies et think tanks.

En conclusion, c’est tout un mélange des genres entre influenceurs, pseudo-experts ou vrais experts stipendiés, lobbys, cabinets de conseil, « think tanks » et trafiqueurs d’influence qu’il faut aujourd’hui traiter pour remédier à la captation du débat public et de la démocratie par des intérêts privés.

Lire la…

La suite est à lire sur: www.anticor.org
Auteur: Mathilde Dalverny