Antifascisme : la riposte citoyenne reprend des forces

Avec la progression de l’extrême droite en France, les mouvements populaires intensifient leurs mobilisations en diversifiant leurs modes d’action, passant des manifestations de rue à des formes de solidarité concrètes et durables. De plus en plus régulièrement, des milliers de personnes descendent dans les rues de grandes et moyennes villes comme Paris, Lyon, Marseille ou Lorient. Ces rassemblements visibles reflètent leur détermination collective à réaffirmer leur rejet catégorique des discours autoritaires et xénophobes qui gagnent du terrain.

Depuis les années 1980, les mobilisations contre l’extrême droite en France ont accompagné chaque poussée électorale du Front national (FN). Le 1er mai 2002, 500 000 personnes défilaient à Paris – 1,3 million dans toute la France – en réaction à la qualification de Jean-Marie Le Pen au -deuxième tour de la présidentielle.

Malgré ces mobilisations, le poids électoral du FN, devenu Rassemblement national (RN) en 2018, n’a cessé de se renforcer, le faisant passer d’un phénomène marginal à une force politique majeure. Le réseau Ras’le Front, qui s’était constitué en 1990 à la suite d’un appel de 250 personnalités et qui déclarait : «Quelles qu’en soient les conséquences judiciaires, nous affirmons ici que Le Pen, en filiation directe avec l’idéologie nazie, est un fasciste et un raciste », s’est peu à peu éteint après l’élection de Jacques Chirac, en 2002.


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Plus récemment, notamment après la présidentielle de 2017 et l’arrivée au second tour de Marine Le Pen, les mobilisations sont devenues moins massives. Il faudra attendre les législatives de 2024 et le choc des…

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Auteur: Maxime Sirvins