Antilles : Chyen maré sé pou lapidé

Exposé des motifs : La « vie est chère » en Martinique, nul ne saurait le contester, mais les prix des produits alimentaires ne sont pas responsables du marasme dans lequel les Antilles s’enfoncent inexorablement depuis une quinzaine d’années. Et, justement, en imposant la « vie chère » comme l’alpha et l’oméga des difficultés de la Martinique aujourd’hui, et même de l’Outremer, l’Etat réussit à détourner l’attention de ses propres manquements dans ces territoires, et plus grave, instrumentalise la misère sociale pour in fine appauvrir les populations, avec la prise de l’Octroi de mer des collectivités locales et sa refonte dans une TVA nationale inflationniste.
La lutte contre la « vie chère » de l’Etat : une « promesse » qui n’engage que ceux qui y croient. Une « promesse » qui fait des émules.
D’où cette nouvelle alerte sur les ressorts d’un désastre social aux Antilles qui n’appelle pas un choc régalien, comme il se prépare, mais un plan d’urgence.

AVERTISSEMENT

S’il peut, à première vue, sembler contradictoire, d’une part, de faire le constat des limites d’une politique d’assimilation et, d’autre part, d’appeler à une égalité « réelle » pour les DOM, la raison dernière réside dans les ressorts d’un ordre économique et culturel mondial, articulé autour de la croissance et de la consommation illimitées ; entraînant la destruction des autres modes de vie ; générant ici et là frustrations, tensions et flux migratoires. Revisiter ces présupposés devient de toute évidence aujourd’hui une urgence. Situés sur la ligne de front, les DOM subissent les soubresauts d’un monde aux déséquilibres croissants.

Une « Egalité » des DOM a minima

Dans son rapport sur l’égalité « réelle » (2017), Victorin Lurel notait que la dépense publique par habitant était du même ordre dans les DOM qu’en France hexagonale : « Où est…

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Auteur: dev