Antisémitisme : « Marine Le Pen a réussi son coup, plus rien n’accroche »

« Marine Le Pen n’est pas antisémite. Elle ne l’a jamais été et son propos est sincère » affirmait Pierre Moscovici, samedi 11 novembre sur Radio J, à la veille de grande marche contre l’antisémitisme. Le rassemblement organisé par Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher dans le précipitation, avec un mot d’ordre très centré sur Israël, avec la participation du Rassemblement national (RN), fait polémique. La petite phrase, partagée par l’animateur de l’émission, Frédéric Haziza sur Twitter, enflamme alors les réseaux sociaux. L’entourage de « Mosco » a beau minimiser les propos du premier président de la Cour des comptes, jugeant ses propos « maladroits et caricaturés » auprès de Politis, le mal est fait.

Le lendemain, Nicolas Sarkozy va plus loin dans le JDD en se félicitant que « le RN a coupé avec son fondateur Jean-Marie Le Pen ». Pire, pour Édouard Philippe, la présence de Marine Le Pen à une manifestation ne pose « aucun problème ». En trois jours, la fille de Jean-Marie Le Pen a réussi à se faire accepter par une grande partie de la classe politique, à droite comme à gauche. Dimanche, la patronne du RN rayonnait sur l’esplanade des Invalides, malgré une présence en queue de cortège tandis que des dirigeants de la gauche – Olivier Faure, Marine Tondelier et Fabien Roussel – faisaient triste figure en l’absence de Jean-Luc Mélenchon, hués par une partie des manifestants.


Sur le même sujet : Marche contre l’antisémitisme : qui a vraiment lu la tribune de Larcher et Braun-Pivet ?

L’aboutissement de vingt ans de manœuvres. « Marine Le Pen a fait un pas politique majeur. Elle s’est débarrassée de 22 ans de passif paternel », confirme l’historien Nicolas Lebourg, spécialiste de l’extrême droite….

La suite est à lire sur: www.politis.fr
Auteur: Nils Wilcke