Antoine Pellion, un macroniste pur jus à la Planification écologique

Politique

Qui est le véritable nouveau ministre de la Planification écologique ? Si Elisabeth Borne a respectivement nommé Amélie de Montchalin et Agnès Pannier-Runacher à la tête des ministères de la Transition écologique et de la Transition énergétique, un inconnu passé sous les radars médiatiques s’est faufilé dans les coulisses du pouvoir. Il s’agit d’Antoine Pellion.

Vendredi 20 mai, quelques heures après la présentation du nouveau gouvernement, la Première ministre a annoncé la création d’un poste de secrétaire général à la Planification écologique, qu’elle a attribué à cet ingénieur des Mines de 38 ans : « Il sera chargé de coordonner l’élaboration des stratégies nationales en matière de climat, d’énergie, de biodiversité et d’économie circulaire », précisait le communiqué.

« Vous lui devez la taxe carbone, remerciez-le tous »

Alors qui est-il ? En 2005, alors étudiant dans la prestigieuse école d’ingénieurs parisienne, il a réalisé son premier stage chez Total, au Congo, où il a appris à optimiser la production d’un gisement de pétrole. D’octobre 2007 à septembre 2008, dans la compagnie nucléaire Areva, il a participé à la coordination technique de l’EPR d’Olkiluoto, en Finlande. En 2014, il est entré dans le microcosme politique en devenant conseiller technique énergie au cabinet de Ségolène Royal, alors ministre de l’Écologie.

Plus tard, après une année passée chez Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution de l’électricité, il s’est rapproché d’Emmanuel Macron. Au lendemain de l’élection de 2017, Antoine Pellion est devenu conseiller environnement, énergie et transports du président. En avril 2019, lorsqu’il a quitté ce poste pour devenir directeur général de LREM, Emmanuel Macron a déclaré, non sans ironie : « Vous lui devez la taxe carbone, remerciez-le tous. Grâce à Antoine, j’ai pu me déplacer partout, dans tous les territoires », faisant référence à la crise des Gilets jaunes.

Sous le gouvernement de Jean Castex, Antoine Pellion était enfin chef du pôle Environnement, Agriculture, Transports, Logement, Énergie et Mer, au cabinet du Premier ministre. S’il est longtemps resté dans l’ombre des projecteurs, il a cumulé malgré tout plus de sept ans d’expérience dans le monde politique. Alors comment conduira-t-il le défi de l’urgence climatique ? Une chose est sûre, selon le média Contexte, ce proche de Bernard Doroszczuk, patron de l’Autorité de sûreté nucléaire, assume…

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Auteur: Reporterre