Anxiété, dépression… Les fausses couches engendrent des problèmes psychologiques encore trop souvent négligés

En moyenne, une femme sur deux est confrontée à une fausse couche dans sa vie, selon les chiffres du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). Certaines en subissent même plusieurs au cours de leur existence.

De nombreuses recherches ont été menées pour déterminer les causes des fausses couches et améliorer leur prise en charge médicale. En revanche, leurs conséquences en termes de santé mentale demeurent peu étudiées.

Pour mieux les comprendre, notre équipe a mené un travail de recherche au sein de la population française. Voici ce que ces travaux nous ont appris.

Les fausses couches concernent jusqu’à un quart des grossesses

Selon le CNGOF, une fausse couche se définit par l’expulsion spontanée d’un embryon ou d’un fœtus avant la 22e semaine d’aménorrhée (qui constitue le seuil de viabilité en France). Une fausse couche est dite « précoce » lorsqu’elle survient avant la 14e semaine, et tardive si elle se produit entre la 14e et la 22e semaine d’aménorrhée. La prévalence des formes précoces est élevée, touchant 12 à 24 % des grossesses. Les formes tardives sont plus rares, et concernent 1 % des grossesses.



Les causes des fausses couches sont nombreuses. Citons notamment, pour les fausses couches précoces, un âge maternel ou paternel supérieur à 35 ans, des problèmes de réplication du matériel génétique de l’embryon, la consommation de tabac, d’alcool, une exposition aux radiations. Les causes des fausses couches tardives sont généralement obstétricales et gynécologiques, et cet évènement peut se produire de façon unique ou se répéter au cours de différentes grossesses.

Si le traitement médical des fausses couches est désormais bien connu, leurs conséquences psychologiques le sont moins. Pourtant, elles ne sont pas négligeables.

Dépression et troubles anxieux

Quand une fausse couche survient au cours d’une grossesse investie…

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Auteur: Alexis Vancappel, Maître de conférences en psychologie, Université de Tours