Appel à rejoindre la 4e saison des Soulèvements de la Terre

En une année et demi, les Soulèvements de la Terre sont déjà venus à bout de trois saisons. Voici l’annonce de la 4e, si ce n’est pas encore un programme, c’est déjà une invitation : « Nous nous situons à une première étape de la constitution d’un front de résistance au désastre et de reprise en main de nos moyens d’existence. »

Les Soulèvements de la Terre sont nés il y a maintenant 1 an et demi de la réunion de paysan.nes, habitant.es de territoires en luttes et militant.es de la jeunesse climatique. Nous voulions sortir des grands discours, des revendications sans retour ou des simples manifestations et unir nos forces pour agir de manière immédiatement impactante contre l’artificialisation des terres et leur accaparement par l’agro-industrie. En 18 mois et face à l’urgence absolue qu’atteste l’état du monde, nous avons – à plusieurs centaines ou milliers – occupé et mis en culture des terres menacées, bloqué et désarmé des industries du béton ou des biotechnologies, assailli et débâché des méga-bassines, fait obstacle à des chantiers et participé à faire reculer très concrètement des plans d’aménagement marchands.

Nos actions ont suscité des débats stratégiques parfois vifs au sein du mouvement écologique et social, forgé des complicités nouvelles, forcé le déploiement des forces de l’ordre et éveillé les fantasmes des préfets, amené des appuis inattendus, ouvert à des gestes reproductibles et offert quelques beaux élans à des luttes locales lors de moments charnières. Un champ s’est ouvert, mais les terres continuent de reculer et nous sommes encore fort loin du compte.

Nous nous situons à une première étape de la constitution d’un front de résistance au désastre et de reprise en main de nos moyens d’existence. Depuis janvier 2021, entre nos ancrages territoriaux et quotidiens, nous avons voyagé et convergé des sucs de Haute-Loire aux métropoles parisienne et lyonnaise, du marais poitevin au bocage de Saint-Colomban ou aux périphéries de Rennes et Besançon, des cimes de la Clusaz à la plaine maraîchère de Pertuis.

Le best of des soulèvements de la terre

Au terme de ce premier périple, notre réseau composite s’est retrouvé à la fin du mois d’août au plus près des vignes de Bernard Arnault pour prendre un peu de recul en dégustant par effraction le raisin du milliardaire, et nous projeter dans la 4e saison des Soulèvements de la terre. Plutôt que de combler…

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Auteur: lundimatin