Toulouse, le 15 octobre 2020
Jennifer, une femme trans’ âgée de 38 ans est incarcérée à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses depuis plus de trois mois maintenant. Placée en détention provisoire alors qu’une instruction est toujours en cours, elle est poursuivie pour des faits de tentative d’homicide volontaire sur un homme qu’elle accuse de viol.
Depuis son premier jour d’enfermement, Jennifer est placée à l’isolement sous couvert de « sécurité » pour elle. L’état civil de Jennifer ne correspondant pas ce jour à son identité de genre, l’administration pénitentiaire fait fi de qui elle est et choisi de l’isoler en cellule, à l’écart de toutes autres personnes incarcérées, dans un des bâtiments pour hommes de la maison d’arrêt.
Jennifer est une femme en prison et n’a pourtant que des hommes comme surveillants. Elle est victime de propos et actes transphobes de la part de nombreux d’entre eux. Ce sont les seules personnes qu’elle voit au quotidien, et qui à longueur de journée la genre au masculin et l’appelle « Monsieur ». Ils lui interdisent également de sortir de sa cellule habillée comme elle l’entend, l’obligeant par exemple à ne porter que des pantalons. Elle doit régulièrement subir les moqueries et injures transphobes de leur part. Ces humiliations quotidiennes pèsent inévitablement sur sa santé mentale.
Les conditions d’incarcération de Jennifer, aussi en ce qu’elle est une personne trans’, sont infernales. Elle est d’autant plus isolée que l’administration pénitentiaire décide de nier son identité. Il est de notre responsabilité d’essayer au maximum de briser cet isolement ! Lui montrer que si elle est bel et bien seule à l’intérieur, du monde à l’extérieur pense à elle et la soutient. C’est un enjeu vital pour elle !
Nous appelons les réseaux militants à se mobiliser pour ne pas laisser Jennifer sombrer dans…
Auteur: IAATA
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