Appel à une semaine de solidarité internationale avec les inculpé.es du 8/12/2020

Les faits reprochés par le parquet antiterroriste (PNAT) vont du refus de remettre des codes de chiffrement de matériel informatique lors des interrogatoires, à la détention d’armes de catégorie C ou B dont 4 d’entre elles sont non déclarées, du transport et la détention d’éléments ou de substances entrant dans la composition d’explosifs, de la fabrication d’explosifs et de vol en réunion. Ces faits seraient donc tous liés à une entreprise terroriste alors qu’aucun projet terroriste n’a été établi à l’issue de 2 ans d’instruction, mais où le profil, l’appartenance politique supposée et le mode de vie des protagonistes suffirait à corroborer l’idée d’un projet terroriste d’après les notes blanches de la DGSI. La qualification criminelle n’a pas été retenue à la fin de l’instruction.
Grâce à l’outil antiterroriste l’État a champ libre pour exercer la répression sous ses formes les plus complexes et terrifiante contre les mis.es en examen tout en se gargarisant d’agir pour le bien commun : surveillance, pressions, enfermement, humiliation, isolement, contrôle… entraînant des conséquences non négligeables pour toutes celles et ceux qui les vivent. Depuis Darmanin et la DGSI prétendent avoir déjoué des attentats « d’ultragauche » en décembre 2020, période où le mouvement contre la loi « sécurité globale » prenait de l’ampleur.
L’outil antiterroriste a pour ambition de faire taire toute contestation sociale, toute remise en question de l’État, et les idées et pratiques révolutionnaires se retrouvent donc en première ligne de ce front depuis des décennies. Si les attaques djihadistes indifférenciées de ces dernières années partout dans le monde ont profondément choqués, nous avons vu les États utiliser l’antiterrorisme pour renforcer le discours sécuritaire ambiant et légitimer l’autoritarisme, en France comme ailleurs. Et nous voyons ce discours se renforcer en…

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Auteur: IAATA