Applications de suivi menstruel ou de grossesse, solutions digitales pour accompagner les femmes atteintes d’endométriose… Depuis une dizaine d’années, des technologies numériques dédiées à la santé des femmes se développent.
Ces « FemTech » (pour female technologies) ont pour objectif de proposer des services aux femmes en matière de santé et de bien-être, en s’appuyant sur les nouvelles technologies (applications santé, appareils connectés, télémédecine, intelligence artificielle, etc.).
Mais elles peuvent aussi interroger quant à l’utilisation qui est faite des données et la protection de la vie privée des femmes qui y ont recours.
Des failles dans la protection des données personnelles
La grande majorité des entreprises de la FemTech ont ainsi pour point commun de partager leurs données avec des « tierces parties » (sociétés partenaires extérieures telles que Google, Facebook, Amazon, Apple, etc.), le plus souvent à l’insu des usagères.
C’est en particulier le cas des applications de suivi menstruel dont les failles dans les procédures de protection des données personnelles ont été dénoncées. Aux États-Unis, les associations se sont ainsi mobilisées pour inciter les Américaines à désinstaller leurs apps, face au risque de voir utilisées, par les autorités judiciaires, les données des calendriers menstruels pour repérer les femmes qui ont avorté ou qui souhaitent le faire.
Des publications alertent aussi sur ce que l’on appelle l’Internet des objets connectés (IoT). Elles mettent en garde contre les risques de vols des données personnelles ou de manipulations d’objets depuis l’extérieur (hacking), avec des conséquences pour la santé quand ces objets touchent à l’intégrité physique et mentale.
Des technologies qui répondent à une demande des femmes
Les entreprises de la FemTech sont en plein essor, ce qui rend ces questions autour de la protection des données…
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Auteur: Catherine Vidal, Neurobiologiste, membre du Comité d’éthique de l’Inserm, Inserm