Après 17 ans de combat, cette lanceuse d’alerte a gagné contre Nestlé

La fraude du « faux lait » au Cameroun, l’affaire des pizzas Buitoni, la pâte à cookies contaminés, les biscuits pour bébés provoquant des étouffements, des allergènes non renseignés sur les étiquettes… Dans son livre « Ce que l’empire Nestlé vous cache », sous la plume de Bernard Nicolas, Yasmine Motarjemi dénonce une longue liste de scandales sanitaires qui se seraient déroulés au sein du groupe, alors qu’elle y était directrice mondiale de la sécurité alimentaire.

Pendant dix ans, cette lanceuse d’alerte a pu observer comment la culture interne toxique du grand groupe en a affecté les pratiques. A un point tel que l’entreprise a continué de vendre des produits dangereux pour les nourrissons, malgré les alertes de nombreux consommateurs et le décès de quatre bébés.

Récemment, Nestlé France a été épinglé pour le scandale du traitement des eaux en bouteille. Après un premier entretien en 2020, où Yasmine Motarjemi nous racontait son combat juridique pour réclamer justice et vérité, nous faisons le point avec cette experte qui souhaite créer des changements structurels pour améliorer la sécurité des consommateurs face à l’industrie agroalimentaire.

LR&LP : Vous avez gagné il y a deux ans un procès majeur contre Nestlé après 17 ans de lutte, pouvez-vous nous en parler ?

Yasmine Motarjemi : Il y a en fait eu plusieurs procès. D’abord, moi qui porte plainte contre mon assurance juridique AXA et le groupe Nestlé pour harcèlement au travail. Puis Nestlé a porté plainte contre moi pour avoir parlé aux médias. Il y a eu encore le Fonds de Pension de Nestlé qui a porté plainte contre moi pour mes publications. J’ai gagné tous les procès. Et même deux fois contre AXA, qui avait fait un recours au niveau fédéral.

Nestlé a justifié son harcèlement en me salissant, en disant par exemple que ma communication n’était pas assez bonne. Mais ils n’ont pas pu dénier les faits que…

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Auteur: Laurie Debove