Après avoir frôlé la pénurie, Le Cap a réduit sa consommation d’eau de moitié en seulement 3 ans

Cette crise survient à cause de la crise climatique, aux côtés d’une croissance soutenue de la population (+80 % entre 1995 et 2018) et une mobilisation de l’eau de plus en plus lourde des systèmes agricoles: un tiers de l’eau du bassin hydrographique servait à irriguer les vignes.

En mars 2018, la municipalité a annoncé une pénurie totale et que les robinets allaient bientôt s’assécher dans toute la métropole. Les pouvoirs publics marquent alors dans les esprits l’imminence d’une interruption de fourniture d’eau à domicile en surnommant cette perspective “Day Zero”, qui doit survenir début juillet de la même année.

A l’époque, les réservoirs sont à moins de 26 % de leur capacité. Day Zero s’officialise à 13,5 %. Les habitants pourront alors venir chercher seulement 25 litres d’eau par jour, soit environ “4000 habitants quotidiennement” pour chaque point d’eau.

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Pour faire face à cette crise, la ville a réagi avec un plan d’action en plusieurs étapes. D’abord, une transformation des habitudes individuelles : les autorités appellent les habitants à réduire leur consommation de 25 % immédiatement, avec un objectif sur le long terme de 50 %.

Ensuite, une gestion plus économe des usages agricoles, une amélioration de la distribution (358 écoles de la région sont rapidement équipées d’instruments de contrôle de la consommation d’eau), une meilleure gestion des écoulements naturels (avec de nouveaux puits), et enfin une gestion plus collective des nappes d’eau souterraine est mise en place.

La ville a finalement réussi à réduire de moitié sa consommation structurelle en eau, soit environ 500 millions de litres par jour.

En juin 2018, les économies de consommation et de bonnes pluies ont permis d’augmenter les niveaux des réservoirs de 43 %, et la ville a annoncé qu’une répétition du…

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Auteur: Maïté Debove