Après la Guadeloupe, la Martinique en grève générale : « nous lançons un appel aux travailleurs français »

Les habitants de Martinique, dans la foulée de la Guadeloupe, lancent une grève générale. La Polynésie française pourrait en entamer une aussi, dès ce mercredi 24 novembre. Sur ces trois territoires, l’obligation vaccinale a été le point d’achoppement à l’origine du mouvement. Mais les revendications dépassent ce seul conflit, et remettent sur la table des enjeux de pauvreté, d’état des services publics et de scandales sanitaires. 

 

Dans les rues de Fort-de-France, lundi 22 novembre, près d’un millier de Martiniquais a défilé dans le cadre d’une grève générale initiée par 17 syndicats. Des blocages et des piquets de grève sont apparus, de Fort-de-France à la commune du Lamantin. « Trois ou quatre zones commerciales ont été bloquées, ainsi que le port de Fort-de-France », relate Gabriel Jean-Marie, secrétaire générale de la CGT Martinique (CGTM), premier syndicat du territoire.

Le discours d’Emmanuel Macron du 12 juillet, sur l’obligation vaccinale pour les soignants et l’application du passe sanitaire, en a été le déclencheur. « Dire que l’on va suspendre leur contrat de travail à des gens qui ont 20 ans d’expérience comme soignants, et qui ont bossé pendant des mois sans protection, sans blouses, dans les conditions que vous connaissez… Ça a été la goutte de trop », retrace Gabriel Jean-Marie. « Les soignants sont en première ligne ; mais tous les autres corps de métiers – enseignants, agents territoriaux, pompiers…- sont impactés par ces obligations », précise Thierry Jeanne, à la tête de l’UNSA Territoriaux en Martinique. 

Au cours de cette allocution, le chef de l’État avait également évoqué la réforme des retraites ou de l’assurance-chômage. Après plusieurs mois de mobilisation, « nous avons donc ajouté un certain nombre de revendications, et appelé le monde du travail à se mettre en grève générale », souligne Gabriel Jean-Marie. Deux syndicats avaient appelé à la commencer dès le 15 novembre ; la quasi-totalité du monde syndical l’a initiée ce lundi. 

 

Guadeloupe, Martinique, Polynésie : effet boule de neige ?

 

La grève générale martiniquaise se structure en parallèle de celle en cours en Guadeloupe. « Depuis le 17 juillet, des milliers de Guadeloupéens manifestent toutes les semaines, pour demander l’ouverture de négociations, autour de leurs revendications. Ni le préfet, ni les maires, ni personne d’autre ne nous a considérés », affirme Elie Domota, porte-parole du LKP, dans le journal radio de Guadeloupe La…

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Auteur: Maïa Courtois