Les jardiniers ont payé un lourd tribut au passage de la tempête Ciaran. Je pense aux pépiniéristes dont certains ont tout perdu, aux jardins botaniques dont les collections inestimables ont été éradiquées, à tous ces passionnés qui ont voué leur existence aux plantes, mêlant souvent vie privée et métier.
On sait la richesse de la Bretagne, de la Normandie et du Nord en jardins d’exception, en pépiniéristes pointus, en amoureux de la nature et des plantes. La tempête Ciaran, en une nuit, a ruiné efforts, recherches, conservation, rêves de beauté.
Il est difficile de parler à tous ceux qui sont concernés, l’heure étant aux constats, aux démarches administratives, aux réparations urgentes de ce qui peut être sauvé, au déblayage des voies d’accès…surtout, qu’il y a toujours des coupures de courant, de téléphone et d’Internet dans de nombreuses communes. Voici trois ou quatre exemples, mais il y en a tant d’autres !
Au jardin Georges-Delaselle
Il y a encore quelques jours, c’était le dépaysement assuré en allant sur l’île de Batz, dans le Finistère. Au large de Roscoff, les champs cultivés de la charmante île se déploient jusqu’à la mer. À la pointe sud-est, un bois tranche sur ce quadrillage agricole. Tel un cocon protecteur, il abritait du vent et des embruns les 2 500 espèces de plantes exotiques du Jardin Georges Delaselle, dont deux tiers originaires de l’hémisphère sud.
C’était un jardin d’atmosphère, mais aussi un formidable laboratoire d’acclimatation des végétaux subtropicaux, initié en 1897 par Georges-Delaselle, un assureur parisien, délaissé par des propriétaires successifs, puis, en 1987, repris en main par des passionnés, réunis en association. C’est la renaissance du jardin. Aujourd’hui, le site est géré par Haut-Léon Communauté, épaulé par les bénévoles.
Et voilà, cette végétation foisonnante et dépaysante est à terre après le…
La suite est à lire sur: www.la-croix.com
Auteur: Noémie Vialard