Après la thèse, pourquoi faire un postdoctorat ?

De la collecte de données à la valorisation de ses travaux en passant par la publication d’un premier article scientifique, L’expérience de la thèse en management documente les défis qui se posent aux doctorants. En s’appuyant sur les retours de terrain de jeunes chercheurs, les coordinateurs de l’ouvrage, Hugo Gaillard, Julien Cloarec, Juliette Senn et Albane Grandazzi, invitent les lecteurs à remettre en perspective les questionnements qui surgissent à chaque étape de leur parcours. Ci-dessous, voici un extrait de la cinquième partie de l’ouvrage consacrée au choix de poursuivre en postdoctorat.

Les bonnes raisons d’effectuer un postdoc

Plutôt qu’un contrat, il serait plus adéquat de parler d’une période de transition entre la thèse et la prise de poste, tout comme le décrit le récent Code de la recherche qui statue sur les différentes « modalités particulières d’emploi scientifique ». En pratique, le chemin peut être long et parsemé d’embûches, d’autant plus qu’il intervient déjà après la longue période de la thèse. Cette transition nous paraît un bon choix si le postdoc donne les bons outils pour obtenir le poste que l’on vise ensuite. Il faut donc l’envisager comme une première étape dans sa carrière. En effet, « faire un postdoc pour faire un postdoc » n’est pas une bonne option. En revanche, quatre raisons nous semblent particulièrement pertinentes pour poursuivre dans cette voie.

a) Développement des compétences pour trouver un poste

Le postdoc est avant tout un bon moyen de compléter son profil de recherche, qui passe souvent par la publication de travaux liés à la thèse, et le bien nommé « job market paper » dans le monde anglo-saxon. La tendance du postdoc est donc largement soutenue par la nécessité de publier à l’ère du « publish or perish ». C’est donc l’occasion de publier des résultats de sa thèse par exemple, ou d’un autre projet de recherche débuté en parallèle. Comme explicité plus haut dans l’introduction, il n’est pas dans cette optique un moyen de retarder la prise de poste, encourageant les postures indécises.

Ce serait biaisé pour autant de ne penser uniquement le postdoc au travers de la recherche. Il permet de compléter son profil dans tous ses aspects, par exemple celui de l’enseignement dans le cas où l’on aurait peu enseigné : par exemple, lors des thèses CIFRE où l’enseignement est optionnel….

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Auteur: Albane Grandazzi, Professeur Assistant, Grenoble École de Management (GEM)