Après « Le Barricade » à Montpellier, bientôt « La P’tite Base » au Vigan ?

Les locaux du Parti Communiste Français (PCF) du Vigan, commune gardoise de 3 700 âmes à 60 kilomètres au nord de Montpellier, pourraient bientôt accueillir un nouveau collectif, « La P’tite Base », pour animer un café associatif « axé sur les valeurs et la pratique de l’éducation populaire, de la solidarité, de l’inclusivité, de la tolérance et de la diversité. »

Impossible d’y détourner le regard. Slogans débordants du style « la liberté ne se donne pas, elle se prend », poings fermés et faucilles et marteaux aux couleurs chaudes, les locaux du PCF du Vigan, peints par Robert Motylski, ne laissent pas indifférents. Le potentiel de ce gros bâtiment situé place de la mairie est énorme, mais il est souvent fermé. Une bande de potes se met en branle, réfléchit, et nait ainsi l’idée d’ouvrir un café associatif, un peu à la manière du Barricade à Montpellier. « Le local est tellement bien que ça nous a donné envie d’en faire quelque chose, d’agir d’une manière ou d’une autre raconte Thao au Poing. On en a parlé autour de nous, et on a tout de suite eu de supers retours, donc ça nous a placé dans une dynamique positive. »

Dans le texte accompagnant la cagnotte de lancement (l’objectif des 2000€ vient d’être dépassé !), la dimension politique du lieu ressort clairement. On y parle de valeurs « anticapitalistes » et « antiautoritaires », de lutte contre les « idées fascisantes », avec l’objectif de « créer et dynamiser la vie politique sur le territoire viganais pour stimuler la conscience de classe, la solidarité et le désir d’engagement politique de la population […] au travers de différentes activités […] : des rencontres, des projections-débats, des conférences gesticulées, des ateliers pratiques, des lectures collectifs, des spectacles/concerts engagés et engageants », etc. Le lancement d’une cantine populaire se discute également.

L’ouverture pourrait avoir lieu fin mars autour d’un concert, « mais il faut bien sûr qu’on règle des trucs administratifs pour que tout se passe bien, et qu’on se coordonne bien avec les autres assos qui s’investissent aussi dans ces locaux », à savoir l’Apavia, qui vient en aide aux migrants, et Les Amis de la Terre.

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Auteur: Le Poing