Après le confinement, la Klaus…trophobie — Maryse Laurence LEWIS

Après le confinement, la Klaustrophobie

Le Convoi de la Liberté

D’abord, il ne s’agissait, semble-t-il, que des protestations de camionneurs, refusant la vaccination, outrés d’être empêchés de transiter entre le Canada et les États-Unis. Est-ce que ces camionneurs entretenaient déjà des liens avec d’anciens membres de la Gendarmerie royale du Canada et des militaires, ou ces derniers se sont-ils accaparés du mouvement ? Les deux possibilités sont sans doute vraies, vu le nombre de participants, venant d’aussi loin que l’Alaska et la Colombie canadienne.

Le Premier ministre Trudeau les traite de terroristes. Il n’a pas tort d’assimiler les manœuvres de blocage de routes, l’encerclement d’édifices étatiques au terrorisme. Ce sont les méthodes que les dirigeants des États-Unis, du Canada et de l’Union Européenne exigent que leurs armées déploient, lorsque ces « démocraties » envahissent des pays indépendants. Opérations durant lesquelles il y a des massacres de civils, la destruction d’infrastructures, d’hôpitaux, d’écoles. Et lorsqu’ils se retirent, la population s’y trouve appauvrie et vulnérable aux infections, pour des décennies. Ceci, bien entendu, au nom de guerres humanitaires.

On reproche donc aux militaires retraités ou actifs d’utiliser les mêmes méthodes ici, à la différence extraordinaire qu’il n’y a eu aucune violence. Sauf de la part de la gendarmerie, envoyée sur place, pour déloger à coups de matraques des manifestants pacifistes. Certains journalistes, provenant surtout de la presse dite indépendante, confondent le Convoi de la liberté au néo-nazisme. Certains vont même jusqu’à prôner la loi des mesures d’urgence, en disant que le Convoi détient des armes et utilise la violence. Je leur rappelle qu’en 1970, au Québec, la loi des mesures de guerre a toujours été considérée excessive, lorsque le papa de Justin l’a appliquée. Le Front de Libération du Québec possédait des objets pour le moins contondants. Il n’était pas question d’un camion chargé d’armes, mystérieusement porté disparu. Des bombes sautaient, déposées presque autant par la Gendarmerie royale que par le FLQ, pour animer la population contre les rebelles. Ce genre de pratique est courante. Il suffit de montrer un homme agressif, ou une frivole qui danse sur une tombe, pour que les médias en maculent, sans distinction, des milliers de militants pacifistes. La démocratie selon Crystia Freeland

Aux journalistes qui comparent le mouvement des camionneurs au prélude du coup…

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Auteur: Maryse Laurence LEWIS Le grand soir