Après le sévère jugement de la Convention, le gouvernement défend sa loi Climat

Après la note sévère rendue par la Convention citoyenne, le gouvernement s’applique à promouvoir sa loi Climat. Dimanche 28 février 2021, les 150 citoyens ont attribué la note de 3,3/10 à Emmanuel Macron, un verdict cinglant qui n’a rien d’étonnant. Il s’inscrit dans la continuité des multiples avis d’experts et institutions qui affirment depuis le début de l’année que le projet de loi Climat n’est pas à la hauteur. Pour l’instant, le texte ne permettra pas de réduire de moins de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

Ce week-end, au moment où les conventionnels faisaient part de leur colère et de leur sentiment de trahison, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, signait avec Pascal Canfin une tribune dans les Échos, où elle assurait que « oui, la France est leader de la bataille pour le climat en Europe ». « Les faits sont les faits », précisait-elle avant de vanter « le caractère pionnier » du gouvernement et de la loi Climat.

« On n’est pas particulièrement surpris des résultats »

Malgré le vote implacable des citoyens, la ministre de la Transition écologique a déclaré, lundi 1er mars, devant la commission spéciale de l’Assemblée nationale, « avoir repris l’esprit de tout ce que voulaient les membres de la Convention citoyenne ». Il n’y a, selon elle, « aucune baisse d’ambition ».

S’il y a eu des bougés par rapport à ce que voulait la Convention citoyenne, ce n’est certainement pas pour en changer l’esprit mais pour faire en sorte qu’on puisse le mettre en œuvre de la manière la plus efficace possible. »

Tout le week-end, Reporterre a cherché à contacter le ministère, qui n’a pas répondu au quotidien de l’écologie. Certains confrères ont été plus heureux : dans Libération, un membre du cabinet de Barbara Pompili a évoqué « un effet de groupe » de la part des citoyens. « On n’est pas particulièrement surpris par ces résultats, a-t-il déclaré. Pour certains, ce vote a été une sorte d’appel politique […] et il n’est pas toujours facile pour les autres d’avoir le courage de dire qu’on n’est pas d’accord ».

Au Monde, le ministère a aussi tenté de minimiser la gravité de la situation, en remettant en cause la perspicacité du jugement des citoyens. « Ils ont réagi comme si le projet de loi était la seule base pour la reprise de leurs propositions, mais c’est une erreur, leurs objectifs se retrouvent aussi ailleurs », a-t-on plaidé.

Lundi 1er mars au matin,…

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Auteur: Reporterre