Après le suicide à Montpellier de Doona, place à la mobilisation contre la transphobie

Doona, une femme transgenre, étudiante en psychologie à la faculté Paul-Valéry de Montpellier, s’est suicidée le mercredi 23 septembre en fin d’après-midi à la gare Saint-Roch, heurtée par un train. Un rassemblement est prévu samedi à Toulouse pour dénoncer la « transphobie d’État ».

Le compte twitter « balancetondoc1 » a publié le témoignage d’une proche de Doona : « Aujourd’hui, une de mes meilleures amies est morte. Le système médical tue. Doona était une femme trans âgée de 19 ans et elle a décidé de mettre fin à ses jours à la gare Montpellier Saint-Roch. Tout est arrivé en 5 jours.»

Samedi dernier, Doona a traversé une crise suicidaire, les pompiers sont arrivés à temps et elle est emmenée aux urgences. Parce que c’est les urgences, parce qu’elle est trans, on la traite mal. Mal soignée, témoin d’autres cas de maltraitance médicale, elle s’enfuit.

Lundi, elle a de nouveau une crise suicidaire. Elle choisit de ne pas contacter les urgences et demande des soutiens sur twitter. Le lendemain, un ami l’emmène chez un docteur pour des sutures, elle reste très déprimée. Mercredi, elle écrit des messages inquiétants sur les réseaux sociaux. Elle refuse de voir un médecin. Trop de mauvaises expériences psychophobes et transphobes. « Elle coupe tout. »

Le même compte précise « le jour de sa mort, le Crous [Centre régional des œuvres universitaires et scolaires] lui a explicitement dit qu’elle perdrait son logement si elle faisait une autre crise suicidaire ».

En réaction, le collectif « Collages Féministes Toulouse » appelle un rassemblement le samedi 26 septembre à 13h30 place du Capitole : « Doona, femme transgenre de 19 ans,…

Auteur : Le Poing
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