Le meilleur peut-il sortir du pire ? Poser cette question aujourd’hui peut sembler indécent, tant nous sommes plongés dans le pire à Gaza et en Cisjordanie, et alors que les plaies sont encore vives de l’attaque du Hamas. C’est d’un cessez-le-feu immédiat dont les Gazaouis ont besoin, qui permettrait aussi un retour des otages. Le temps dans le territoire martyr de Gaza se mesure en vies anéanties et en corps mutilés. Nous en sommes, ce 9 novembre, à dix mille morts. Combien en faudra-t-il pour assouvir la soif de vengeance du gouvernement israélien ? Car c’est de cela qu’il s’agit. Comment croire à l’éradication du Hamas ? Comment imaginer que les jeunes générations de Palestiniens, qui auront vu mourir leurs parents, ne nourriront pas à leur tour un esprit de vengeance ? Il sera bien temps alors de disserter sur les concepts de résistance et de terrorisme.
Combien faudra-t-il de morts pour assouvir la soif de vengeance du gouvernement israélien ?
À moins que ne se réalise le rêve délirant de l’extrême droite israélienne de destruction de tout un peuple. Avec son option atomique, le ministre Amichai Eliyahu a sans doute dit tout haut ce que pense une bonne partie des amis de Netanyahou, comme Itamar Ben Gvir, le leader de son parti politique, qui continue de terroriser les villages de Cisjordanie. C’est au milieu de cette folle tourmente que les capitales occidentales commencent timidement à parler de « l’après ». En attendant, on déborde de byzantinisme pour ne pas appeler au cessez-le-feu : « pause tactique », « trêve humanitaire », les mots, pour le moins, ne sont pas à la hauteur du désastre.
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Auteur: Denis Sieffert