Comme toujours en de telles circonstances, la performance des armes fascine les médias audiovisuels. Les questions qui font débat s’étirent d’autant plus qu’elles sont sans réponses. La bombe américaine anti-bunker a-t-elle perforé la colline de Fordo où est enfouie l’usine d’enrichissement d’uranium réputée la plus inaccessible ? L’arsenal nucléaire iranien est-il vraiment anéanti, comme s’est empressé de le proclamer Donald Trump ? L’Iran était-il vraiment à « quinze jours » de disposer de l’arme atomique ? Il est probable que nous avons été une fois de plus les dupes d’une manipulation d’envergure. Souvenons-nous des « armes de destruction massive » de Saddam Hussein en 2003, et de « l’attaque » d’un navire de guerre américain par un bâtiment vietnamien dans le golfe du Tonkin qui a fait prétexte à l’engagement des États-Unis au Vietnam en 1964.
Netanyahou a l’avantage sur les autres protagonistes de ce conflit de savoir où il veut aller.
L’histoire est un éternel recommencement. Aujourd’hui, le grand cynique s’appelle Benyamin Netanyahou. C’est lui qui donne le tempo à l’échelle de l’histoire, sinon au jour le jour. Qu’il ait semblé, le 24 juin, accepter un cessez-le-feu décrété par Trump n’inverse pas cette hiérarchie qui durera tant que les États-Unis et les Européens ne prendront pas des mesures contraignantes à l’encontre du gouvernement israélien. Netanyahou a l’avantage sur les autres protagonistes de ce conflit de savoir où il veut aller. On entend couramment qu’il n’a pas de sortie de crise à Gaza et en Cisjordanie. C’est une vérité intermédiaire. Mais à moyen et long terme, il poursuit un but qui est celui de toute une vie. Il veut liquider la question palestinienne et, si nécessaire, les Palestiniens eux-mêmes. C’est un objectif évidemment difficile à avouer. En attendant, depuis le…
Auteur: Denis Sieffert