Après sa disparition, l’Ara de Spix a été réintroduit avec succès à l’état sauvage

Le 11 juin 2022, 8 Aras de Spix ont été réintroduits dans la nature après 22 ans d’absence à l’état sauvage. Cette espèce dont la disparition fut rendue publique internationalement par le film Rio est passée par plusieurs épreuves avant que l’opération ne soit finalement possible. Si cette expérience fonctionne, l’Ara de Spix sera la première espèce d’oiseaux à être réintégrée à l’état sauvage par les humains.

Ce perroquet bleu vivait autrefois uniquement à l’état sauvage dans la Caatinga, une forêt épineuse située au nord-est du Brésil.

Un spécimen fut collecté pour la première fois en 1819, mais du fait de sa dépendance à la présence d’arbres pour la nidification et sa nourriture, l’Ara de Spix n’a pas pu étendre sa population. Au XIX e siècle, l’élevage s’est étendu en Amérique du Sud, et l’intense présence de chèvres et autres bétails a apporté un surpâturage qui à causé des dommages à la Caatinga.

Le perroquet est ensuite resté très rare dans un contexte de déforestation au XX e siècle, et a rapidement décliné. Aujourd’hui, la Caatinga à perdu plus de 50 % de sa surface originelle du fait de la déforestation.

En 2000, la trace du dernier Ara de Spix fut perdue, et l’UICN déclara l’extinction de l’espèce. Seule une douzaine d’individus existaient alors toujours en captivité.

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En 2018, un programme de réintroduction a été mis en place par l’Association For The Conservation of Threatened Parrots (« Association de Conservation des Perroquets Menacés ») en Allemagne, et d’autres associations de protection et de conservation de la biodiversité, sous l’égide du président brésilien de l’époque Michel Temer.

Le 5 juin de la même année, ce dernier signe un décret qui délimite une réserve naturelle pour la protection de ce perroquet : 120 000 hectares à Curaçá, dans l’État de Bahia, sont alors ajoutés aux aires protégées du Brésil.

La rareté de l’espèce a rendu le projet plus difficile : les observations du perroquet dans la nature étaient limitées, et la préservation de la diversité génétique de la population s’est avérée être un vrai défi. Cependant, les techniques utilisées ont également été particulièrement sophistiquées, ce qui a finalement permis aux éleveurs de sélectionner des paires très précautionneusement.

Le 11 juin, 8 Aras d’Illiger ont été relâchés en…

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Auteur: Maïté Debove