Après son arrestation, une militante écolo perd la sensibilité d'une main

Le 5 janvier dernier, deux militantes de dernière rénovation aspergeaient de peinture orange la façade de Bercy. Objectif : interpeller le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, sur son inaction sur la rénovation thermique des bâtiments. À l’intérieur, ce dernier présentait ses vœux aux acteurs économiques. Les jeunes femmes étaient rapidement arrêtées, menottées et placées en garde à vue.

L’une d’elles, Nina, estime conserver des séquelles de son arrestation, comme elle le raconte au Parisien : « J’ai perdu la sensibilité de ma main gauche. Je ne sens plus ni le chaud, ni le froid. »

Pour la jeune femme de 24 ans, ces séquelles proviennent des menottes trop serrées par les policiers. Elle a eu pendant plusieurs jours des hématomes aux poignets. Selon le quotidien, cette insensibilité a été confirmée le 9 mars dernier par des examens médicaux chez un neurologue parisien. Le compte-rendu évoque « une atteinte légère de la branche sensitive du nerf radial gauche ».

« Le médecin m’a dit qu’il y avait une possibilité que ça revienne — et ça peut prendre des mois — comme que ça ne revienne pas », explique la jeune femme au Parisien. Elle hésite encore à déposer plainte : « J’y réfléchis, mais c’est beaucoup d’énergie et ça veut dire revivre tout ça. » Elle dénonce également des propos insultants et des gestes dégradants de la part des policiers.

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Auteur: Reporterre