L’économiste Claudio Katz analyse les résultats électoraux des dernières élections argentines, en particulier la mauvaise performance des principales alliances électorales nationales et la surprise qu’a constitué l’énorme score de Javier Milei. Bilan d’un séisme qui a modifié le cours de la politique argentine.
***
Les primaires du dimanche 13 août ont ouvert une crise non seulement au sein de la coalition au pouvoir, après la pire élection de l’histoire du péronisme, mais aussi au sein de l’opposition de Juntos por el Cambio, qui n’a pas obtenu les résultats escomptés. Dans un contexte de crise économique profonde, qui s’est aggravée avec la dévaluation intervenue en début de semaine, la victoire surprise du candidat de La Libertad Avanza, Javier Milei, a déjoué tous les pronostics et ouvert une nouvelle séquence politique jusqu’au mois d’octobre, date des élections proprement dites
Pour analyser cette séquence induite par les primaires ouvertes simultanées et obligatoires (PASO), les motivations qui ont poussé sept millions de personnes à soutenir le leader libertarien et les potentielles conséquences, Jacobin América Latina s’est entretenu avec Claudio Katz. Contretemps vous propose une traduction de cet entretien.
Comment expliques-tu ce qui est arrivé avec Milei ?
Il a canalisé, avec des messages d’extrême droite, la lassitude et la frustration face au désastre auquel le pays est confronté. On observe la même tendance dans de nombreux pays, mais Milei est plus imprévisible. Il est une fabrication des médias et a commencé en politique sans aucun antécédent. Il n’est ni ancré dans un parti traditionnel, comme Trump, ni ne dispose de la base idéologico-sociale de Kast ni de la base évangélique-militaire de Bolsonaro. Cette singularité peut l’affaiblir ou le propulser. On ne le sait pas encore.
Il tient un discours ultra-réactionnaire, mais il a su gagner ses partisans par ses…
La suite est à lire sur: www.contretemps.eu
Auteur: redaction