Argentine : le retour de la pire menace libérale et fasciste

Minée par une inflation à plus de 140%, la population argentine a choisi une voie extrême en élisant à sa tête l’ultra-libéral Javier Milei. Un saut dans le vide où les plus pauvres et les travailleurs risquent de sortir perdants si le nouveau président arrive à appliquer ses promesses de campagne. Car c’est la grande problématique à laquelle il est désormais confronté : son parti étant en minorité au Congrès, il va devoir nouer des alliances pour pouvoir gouverner et composer avec une opposition prête à lutter. Retour sur un contexte politique houleux.

Argenzuela! Ce n’est pas le nom d’un pays imaginaire mais l’un des fructueux slogans de campagne du nouveau président libertarien Javier Milei qui circulait massivement sur les réseaux sociaux avant les élections générales. Son idée est simple : si Javier Milei ne prenait pas le pouvoir, l’Argentine deviendrait alors comme le Venezuela. La preuve en est, l’aggravation sans discontinuer du niveau de l’inflation, aujourd’hui à plus de 140% sur une échelle interannuelle.

Javier Milei, l’outsider surprise

Le 19 novembre dernier, c’est l’anti-péronisme qui a gagné en Argentine et de façon plus virulente encore, l’anti-kirchnérisme, un anti-kirchnérisme teinté d’anti-socialisme. Avec ses trois principaux candidats situés sur la droite de l’échiquier politique, l’Argentine vient sans doute de traverser l’élection présidentielle la plus réactionnaire depuis 1983, lorsque le pays en terminait avec la dictature. En est sortie victorieuse l’option la plus libérale, individualiste, réactionnaire, autoritaire, populiste. Celle qui allait tout droit dans les tripes d’argentins, appauvris, frustrés et désespérés par une crise qui semble inexorable.

C’était pourtant le péroniste libéral Sergio Massa qui était sorti victorieux du premier tour. Il n’a rien de socialiste. Le…

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Auteur: Mr Mondialisation