Arkema : Pour une banderole, huit écologistes risquent la prison avec sursis

Des arrestations violentes 

Entrée dans les luttes écologistes en 2019, déserteuse après des études à Agroparistech, Lola Keraron est une des huit activistes à avoir été jugés en appel le 11 février. Le 4 mars 2024, elle s’est introduite sur une usine d’Arkema, l’un des principaux émetteurs de Pfas, et a suspendu une banderole accusant le groupe d’intoxiquer les habitants. 

« Il est légitime d’enfreindre des lois pour défendre nos droits et nos milieux de vie », justifie Lola auprès de La Relève et La Peste. Le collectif dénonce la violence de leur arrestation durant laquelle ils auraient été auditionnés pendant la nuit et auraient subi des pressions psychologiques. « Cela n’aurait pas dû être notre procès, mais celui d’Arkema », écrivent dans une tribune les huit militants jugés.

Alors que le 18 juin dernier, le groupe d’activistes a d’abord été relaxé, les juges considérant que l’action relevait de la liberté d’expression, les militants ont à nouveau été jugés pour « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou des violences ». Créée en 2010, « il s’agit d’une infraction fourre-tout », estime Maître Khallouf, l’un des avocats des militants, pour La Relève et La Peste.

« On juge un petit groupe de personnes pour des faits qui n’ont pas été commis mais on lui reproche des intentions présupposées. Cette poursuite se généralise depuis la crise des Gilets Jaunes, puis des retraites », explique-t-il.

Parmi les huit personnes accusées, trois d’entre elles se trouvaient sur le parking à l’extérieur de l’usine.

Au sud de Lyon, 3,5 tonnes de Pfas rejetés chaque année

« Sur l’année 2024, il y a eu un pic de recherches pour Arkema-Pfas sur Internet au lendemain de l’action », ajoute Maître Khallouf pour La Relève et La Peste. Comme pour la plupart des actions de désobéissance civile, les militants cherchent à trouver un écho…

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Auteur: La Relève et La Peste