Arnaud Montebourg, un faux espoir pour les salariés

À bientôt un an de la prochaine présidentielle, comme à chaque fois, les médias aiment mettre en avant des personnages politiques et s’interroger sur leur capacité à potentiellement gagner les futures élections. Arnaud Montebourg a bénéficié ainsi ces derniers mois d’une forte présence médiatique, à l’occasion de la sortie de son ouvrage L’Engagement. Il s’y met en scène sur des sujets emblématiques tels Alstom et Arcelor Mittal, luttant contre l’inertie hollandienne et la domination des idées libérales au sein du gouvernement. Mais il montre également, en creux, à quel point, même s’il avait pu mettre en œuvre ses idées, ces dernières n’auraient pas amélioré le sort des salariés français. Entre les idées politiques de Montebourg et de Hollande (ou de Valls par exemple, qu’il a aidé à devenir premier ministre), il n’y a pas une différence de nature, mais de degré. Sur le rapport au monde du travail en particulier, leur vision est similaire.

En effet, à la lecture de L’Engagement, on remarque que, pour Arnaud Montebourg, il est normal qu’il y ait des plans de licenciements en France. « On peut organiser non pas le sauvetage de tous les emplois, mais on peut sauver beaucoup d’outils de travail en les restructurant, en leur permettant de retrouver une rentabilité ultérieure pour que, lorsque ça repartira, on puisse réembaucher », écrit-il notamment dans son ouvrage. Pour lui, les licenciements économiques s’expliquent par les difficultés des entreprises ou par la prédation qu’exercent des groupes étrangers sur le tissu industriel français. Il faut donc rendre les entreprises françaises plus compétitives et potentiellement leur apporter des financements publics pour les sauver, ou empêcher des groupes étrangers de s’en emparer. 

Arnaud Montebourg fait ainsi semblant d’ignorer que, ces dernières années, la grande majorité des licenciements économiques en France n’ont pas été réalisés dans des entreprises en difficulté, mais dans des entreprises profitables, dont les actionnaires exigent une hausse de la rentabilité. Arnaud Montebourg donne le chiffre…

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Auteur: Rédaction Frustration Mag