ARTISTES MAJEURS EN L’AIR

Racisme, violences policières, lois liberticides, harcèlement sexuel, sexisme, homophobie et transphobie… En quelques mois, le monde a été bousculé par de nombreux drames, et tout autant de luttes face à ces drames.

Dans ce sillage, certains artistes, y compris en France, sont montés au front. Front médiatique, et même parfois dans la rue. Omar Sy, Camelia Jordana, Yseult, Pomme, Adèle Haenel, Aissa Maiga, Sandra Nkake, Jeanne Added, Kiddy Smile…

Si le phénomène peut paraitre “anecdotique”, il convient de le souligner, de s’en satisfaire et de rendre hommage à ces personnes.

Certains diront que c’est par peur de se couper d’une partie du public que nombre d’artistes n’osent pas prendre position. Les exemples des énormes succès populaires d’Omar Sy ou de Camelia Jordana, après leurs prises de position, prouvent que s’engager n’est pas synonyme de briser sa carrière. Le palmarès des récentes Victoires de la Musique en est un autre exemple.

Valeurs Actuelles a d’ailleurs sorti un torchon raciste intitulé ” Yseult, Nouvelle Star de la génération Ouin-Ouin”. Ces réactionnaires ne supportent pas que des artistes réussissent tout en affirmant leurs combats contre le sexisme, le racisme, l’homophobie ou la grossophobie.

Cette génération d’artistes n’est pas “Ouin-ouin”. Elle est deter, digne et fière. Et elle emmerde ceux qui n’arrivent pas à vivre avec elle.ux.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si tous les artistes cités plus haut sont pour la plupart des femmes, la quasi totalité racisées et/ou LGBTQ+ . Ces personnes ont vécu dans leur chair l’oppression de notre société, et ne peuvent penser leur art en dehors de cette réalité. Et c’est tant mieux.

Génération Adama. Génération Nous Toutes. Génération Metoo. Qu’importe le nom, cette jeunesse porte un vent de révolte, d’amour et de progrès comme il n’y en a pas eu depuis des décennies. Et ce, dans un monde qui offre si peu de perspectives émancipatrices. Les deux sont probablement liés.

Avouons le : nous aurions aimé que cette montée au front d’artistes et de personnalités se fassent quelques mois plus tôt, fin 2019, lorsque la France a été traversée par la vague révolutionnaire des Gilets Jaunes. A cette époque, à part quelques trop rares (et courageux) Bruno Gaccio et Yvan Le Bolloc’h, les artistes sont restés muets et distants de cette révolte, sûrement par peur d’être stigmatisés et traités de racistes.

On ne peut refaire le match. Mais la séquence actuelle…

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Auteur: CerveauxNonDisponibles