Assa Traoré : « On a commencé une bataille qui n’est pas près de s’arrêter »

Il n’y avait pas que le seul Comité Adama, place de la République à Paris, ce mardi 5 septembre. Aux côtés d’Assa Traoré, les familles de Nahel, mort à Nanterre le 27 juin dernier, de Souheil el Khalfaoui, tué à Marseille, le 4 août 2021, de Claude Jean-Pierre, décédé au CHU de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) le 3 décembre 2020, de Gaye Camara, mort à Épinay-sur-Seine le 17 janvier 2018, encore de Babacar Gueye, abattu par la BAC à Rennes, dans la nuit du 2 au 3 décembre 2015.

Autant de camarades de lutte venus pour afficher leur soutien à la sœur d’Adama Traoré, mort dans la caserne de Persan (Val d’Oise), le 19 juillet 2016. Une affaire longue de sept ans et pour laquelle la justice a prononcé, vendredi 1er septembre, une décision importante : un non-lieu pour les trois gendarmes impliqués dans le drame survenu le jour de l’anniversaire du jeune homme de 24 ans.


Sur le même sujet : En hommage à Adama Traoré, la convergence des colères face aux interdictions

Les juges d’instruction ont ainsi suivi le réquisitoire rendu par le parquet de Paris en juillet. Une décision qui ne freine pas la détermination du Comité, outré devant « cet État qui décide de qui doit vivre ou mourir, de qui doit s’habiller long, large ou court, de qui doit aller en prison ou rester libre, de qui a le droit à la parole, de qui a le droit de manifester ». Le 6 juillet, la préfecture du Val d’Oise avait interdit le rassemblement annuel organisé par le Comité à Beaumont-sur-Oise.

Racisme structurel

Pour Assa Traoré, ce non-lieu n’est pas la dernière page de l’épais dossier judiciaire qui concerne son frère. La famille a annoncé faire appel de cette décision, et attend également la date de l’audience de la cour d’appel de Paris suite à sa…

La suite est à lire sur: www.politis.fr
Auteur: Hugo Boursier