Assaut du Capitole : Une base de masse pour le fascisme ?

Il va falloir un peu de temps pour prendre la mesure du basculement historique qu’a inauguré l’envahissement du Capitole, cœur symbolique de la démocratie américaine par des partisans de Trump. En introduction à ce texte des amis de Crimethinc. qui tire déjà les conséquences de l’épisode pour la recomposition des forces politiques dominantes aux USA et sur ce qu’elles préparent aux dépens des forces anticapitalistes et antifascistes, on avancera quelques remarques :

— Ce coup de force était une pantalonnade, conséquence ultime de la tentative par Trump d’imposer une réalité alternative. Bien sûr, il y avait bel et bien quelques groupes armés prêts à en découdre mais même si la confirmation de l’élection de Biden avait été empêchée, par exemple en volant les bulletins de vote comme il semble que c’était le projet de certains, dans et hors de la Maison Blanche, Trump, à la différence de Hitler, Mussolini et tous les aspirants dictateurs, ne disposait d’aucun appui significatif dans des secteurs importants de l’armée et du patronat. Certes, le traitement de faveur accordé dans un premier temps aux émeutiers manifeste, comme il est dit dans le texte de nos amis américains, une forme de sympathie de la part des forces de l’ordre et aussi, ce qui n’est pas dans le texte, un certain flottement au plus hauts sommets quand il s’est agi d’intervenir durement contre des partisans de celui qui était encore le président, et qu’il avait lancés.

— Il y avait quand même quelque chose d’assez ironique à voir, en France, tant de partisans de gauche, s’épouvanter de l’envahissement d’un symbole de la démocratie libérale alors même qu’ils avaient pu se réjouir, par exemple, de l’occupation en 2011 de la MaisonBlanche de l’Etat du Wisconsin par des profs en grève et par leurs soutiens, ou de celle, plus récemment, du parlement de Hong-Kong. De même, il y a quelque chose comme une…

Auteur: lundimatin
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