Depuis le 22 mai, une zone à défendre est née sur le plateau de Saclay (Essonne) pour sauver espaces agricoles et forestiers, menacés par le Grand Paris Express. Voici l’appel des occupants.
Nous lançons un campement contre la ligne 18 et l’artificialisation des terres de Saclay et d’ailleurs. Situé à onze kilomètre à vol d’oiseau au sud ouest de Paris, le plateau de Saclay, un des poumons verts de l’Île-de-France, c’est 5000 hectares d’espaces agricoles et forestiers (la moitié de la surface de la ville de Paris). C’est un paysage de champs encore cultivés où les terres sont parmi les plus fertiles d’Europe.
Alors, pourquoi occuper des champs ?
Nous camperons durablement à partir du 22 mai parce que ces champs sont menacés par la ligne 18 du Grand Paris Express, cheval de Troie de l’urbanisation.
Parce qu’il s’agit d’un colossal gaspillage de terres nourricières alors même que l’Île-de-France ne dispose que de 3 jours d’autonomie alimentaire.
Parce que plus de 400 hectares ont déjà disparu sous le béton du cluster scientifique Paris-Saclay.
Parce que les intérêts privés et financiers prévalent trop souvent sur le bien commun et privent les populations du droit à décider par et pour elles-mêmes.
Parce que la ligne 18 du Grand Paris Express est un projet imposé et inutile car il ne résoudra pas les problèmes de transport.
Parce que la ligne 18 est un projet ruineux et surdimensionné. Avec un coût d’au moins cinq milliards d’euros, ce super métro est prévu pour 40 000 voyageurs par heure, alors qu’au maximum 6000 passagers par heure sont attendus à l’horizon 2030.
Parce que la ligne 18 sert de prétexte pour abandonner les solutions de transport alternatives pourtant nombreuses et qui furent maintes fois envisagées.
Parce que face au déni de démocratie, il ne nous reste plus qu’à occuper les champs pour les sauver de la destruction.
Depuis plus de quinze ans, la population se mobilise et participe massivement aux multiples consultations et enquêtes publiques, et organise marches, pétitions et recours juridiques. Population, services de l’État et experts émettent un avis défavorable à 70%. Pourtant le projet de la ligne 18 est déclaré d’utilité publique en 2016.
Nous n’avons plus le choix. Nous camperons à « Zaclay ».
Zaclay, c’est :
- un espace ouvert à toustes dans le respect de nos différences.
- un espace autogéré de rencontre et de transformation sociale.
- un espace de création festive (ateliers palettes, bois, paille, concours d’épouvantail,…
La suite est à lire sur: www.bastamag.net
Auteur: Collectif, Lola Keraron