Mercredi 22 juin 2022, une violente tempête de grêle s’abat sur le Roannais (Loire). Des grêlons, gros comme des balles de golf, percent les toits, laissant l’eau s’infiltrer dans plusieurs bâtiments. La commune du Coteau est particulièrement touchée. Son assurance, la MAIF, doit couvrir trois millions et demi d’euros de dégâts. Quelques mois plus tard, en mars 2023, elle annonce résilier le contrat qui la liait à la commune.
Depuis le 1er janvier 2024, entre « 1 000 et 2 000 communes » seraient privées d’assurance pour les dommages aux biens, ou auraient subi une explosion des primes et franchises, a révélé à Novethic Alain Chrétien, maire de Vesoul et chargé de mission sur l’assurabilité des collectivités locales. « On subit la crise que vivent les assurances » affirme Gilles Carréric, maire de Lanester (Morbihan). À deux jours près, la ville de 23 000 habitants se retrouvait sans assurance pour les dommages aux biens. Pour éviter que la commune s’auto-assure, la municipalité s’est résignée à signer un contrat dont « les montants explosent. La franchise est passée de seulement 500 € à 100 000 €, la prime a augmenté de 140 % ».
Qu’est-ce qu’on fait si la salle de spectacle brûle ? Ce sera à la commune de tout payer.
G. Carréric
La franchise délimite le seuil d’indemnisation. Dans le cas de Lanester, le montant des dégâts doit dépasser 100 000 € pour qu’il soit couvert par l’assurance. Dans ces conditions, Gilles Carréric craint de lourdes dépenses pour la commune : « Qu’est-ce qu’on fait si la salle de spectacle brûle ? Ce sera à la commune de tout payer ». Pourtant, quelques mois auparavant, il était loin de s’imaginer une telle tournure. S’il a conscience des difficultés rencontrées par le monde assurantiel, il ne comprend toujours pas : « Les assurances nous ont reproché les conséquences des…
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Auteur: Lilian Godard