Atome 33 : Des québecois en lutte contre un empoisonnement industriel

Ville florissante de l’ouest du Québec, Rouyn-Noranda s’est développée autour de la fonderie Horne, fleuron industriel de l’extraction de cuivre et d’autres métaux précieux. Pendant des décennies, l’usine incarne la prospérité locale, jusqu’à ce que les habitants mettent le doigt sur un un poison insidieux : la population présente des niveaux d’arsenic anormalement élevés dans l’organisme. Face à cette pollution invisible, une mobilisation s’amorce, portée par un groupe de citoyens déterminé à exiger des comptes, à l’industrie mais aussi aux gouvernements complices. Dans Atome 33, Grégoire Osoha plonge au cœur de cette bataille, révélant les dessous d’un scandale environnemental où santé publique et intérêts industriels ne font pas le même poids.

Rouyn-Noranda, petite ville du Québec, dans l’est du Canada. Pour les quelques 44 000 habitants qui vivent au pied de la fonderie Horne, la quotidien s’écoule paisiblement…ou presque.

À l’occasion d’une étude sanitaire de routine, des dizaines de familles découvrent avec stupeur des taux d’arsenic bien supérieurs à la moyenne dans le corps de leurs enfants. 

Rouyn-Noranda, Fonderie Horne, entrée principale et cheminée du réacteur. Même si la fonderie récupère 96% du dioxyde de soufre, elle continue à émettre un volume inquiétant d’arsenic et de métaux lourds. Wikimedia.

Une pollution massive et insidieuse

« C’est le début d’une lutte, celle de la population qui demande à la fonderie de réduire sa pollution invisible », explique Grégoire Osoha, auteur du livre Atome 33 qui retrace l’action collective de ces citoyens déterminés.

« Ce qu’ils ne mesurent pas encore, c’est l’immense influence de l’entreprise face à eux, qui n’est autre que le géant mondial des matières premières : Glencore. »

Au fil des 224 pages du récit publié aux éditions Marchialy, le lecteur est plongé dans deux chronologies…

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Auteur: Mr Mondialisation