Parmi nos propositions, outre le renforcement des moyens humains, législatifs et matériels de l’ensemble des services spécialisés en matière de lutte contre l’évasion fiscale, nous avons également insisté sur l’urgence d’une véritable réforme fiscale pour tout à la fois réduire l’évitement de l’impôt, dégager des recettes, réduire les inégalités et améliorer le consentement à l’impôt. Autant d’enjeux que le récent gouvernement ignore.
Alors que les débats sont déjà agités en vue de l’adoption du prochain budget, le gouvernement annonce qu’il agrémentera son budget de rigueur de mesures de « justice fiscale » dont le contour reste à définir. Les déclarations des ministres Laurent Saint-Martin et Antoine Armand ce mercredi 25 septembre devant la commission des finances de l’Assemblée sont claires : « Nous ne redresserons pas nos finances publiques avec d’une part la baisse de la dépense publique et de l’autre le levier fiscal en même temps, ça ne marchera pas (…) Nous redresserons les comptes en réduisant nos dépenses ».
Cette déclaration a de quoi faire bondir. Sur strict plan mathématique, il est certes inquiétant d’entendre le ministre du budget prétendre que le fameux « redressement des comptes publics » devrait se passer de recettes. L’essentiel est toutefois ailleurs : le gouvernement entend donc faire peser l’effort dit « de redressement » sur les services publics, donc sur la quasi-totalité de la population qui est déjà victime du repli de l’action publique, du recul des droits sociaux et de l’injustice fiscale.
Les plus riches et les grandes entreprises, les grands gagnants de la politique fiscale menée depuis 2017, seront donc préservés. Tout au plus seront-ils concernés par des mesures temporaires et cosmétiques pour sauver l’essentiel : le maintien du cap néolibéral. Or, l’austérité que le gouvernement envisage sera non seulement inefficace, mais…
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Auteur: Attac France