Attac sous cybersurveillance pour avoir pris à partie Bernard Arnault et LVMH

En juillet 2021, Attac avait pris à partie Bernard Arnault et LVMH. Lors de cette action, des militant·es avaient projeté de la gouache sur la Samaritaine pour dénoncer l’enrichissement indécent des milliardaires en pleine crise.

Cette action s’inscrivait dans le cadre d’une campagne de dénonciation des « profiteurs de crise » qui a eu un retentissement médiatique certain. Il semblerait qu’elle ait également eu d’autres conséquences insoupçonnées. Car depuis le lancement de cette campagne, comme le révèle l’article de Politico, les publications d’Attac et de ses militant·es sur les réseaux sociaux ont fait l’objet d’une « cybersurveillance ». 

Il est établi que l’enquête d’Altrnativ sur les critiques de LVMH a été effectué « dans le cadre d’une mission avec AB Global Consulting, une société de communication de crise créée par une ancienne employée de LVMH, Annabelle Bouffay. » L’article précise que celle-ci est décrite « comme une « associée » de Bernard Squarcini, ancienne figure des renseignements français à la réputation sulfureuse ».

Si la commande directe par LVMH et son PDG n’est pas démontrée, il y a déjà eu des précédents de mise sous surveillance des organisations ou personnalités critiques à l’égard de Bernard Arnault. LVMH avait alors fait appel aux services d’un certain… Bernard Squarcini.

Pour Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac, « La cybersurveillance réalisée par Altrnativ s’ajoute à la liste alarmante de méthodes d’intimidation et de répression que subissent les mouvements pour la transformation sociale. Elles ont vocation à nous décourager dans nos actions pour la justice sociale, fiscale et écologique, mais nous ne céderons pas à leurs pressions et menaces, et nous continuerons de dénoncer les méfaits des multinationales, comme LVMH , et des milliardaires, comme Bernard Arnault son propriétaire. »

Attac condamne fermement ces méthodes, et prend très au sérieux les révélations du journal Politico. Nous demandons des explications publiques aux représentants légaux des entreprises mentionnées dans l’article et nous nous réservons le droit de donner les suites qui s’imposent.

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Auteur: Attac France