Attac soutient les mobilisations paysannes pour l'abandon du traité UE-Mercosur

Alors que les négociations entre les pays du Mercosur et l’Union européenne (UE) sur le traité de libre-échange sont en cours de finalisation, les paysan·nes reprennent, comme en février dernier, le chemin de la mobilisation pour mettre un coup d’arrêt définitif à ce traité.

Pourquoi faut-il abandonner ce traité ?

Depuis sa création, Attac s’oppose aux accords de libre-échange qui symbolisent une mondialisation néolibérale au service des multinationales (webinaire à revoir ici). Ces accords enchaînent les États dans un carcan de règles au bénéfice du capital transnational, et au détriment des populations, de la planète et de la santé publique. L’accord UE-Mercosur n’échappe pas à la règle : c’est un cadeau pour les grandes entreprises exportatrices et une menace pour le bien commun.

Ce que prévoit l’accord

Comme tous ces traités, l’objectif est de supprimer les barrières tarifaires et réglementaires pour intensifier les échanges entre les deux zones. Concrètement : 

  • Côté UE : boost des exportations de voitures, produits chimiques et services, ainsi qu’un accès aux marchés publics sud-américains.
  • Côté Mercosur : augmentation des exportations agricoles et minières vers l’Europe.

Quelles conséquences ?

🌾 Agriculture : des fermes sacrifiées des deux côtés de l’Atlantique

  • Mercosur : explosion des filières agricoles industrielles au détriment de la petite paysannerie, entraînant une perte d’autonomie alimentaire.
  • UE : une concurrence déloyale qui accélérera la disparition des petites exploitations face à des produits importés aux normes sanitaires laxistes (ex. : 51 pesticides interdits en Europe mais utilisés au Brésil). 

🌍 Environnement : déforestation et émissions en hausse

L’agrandissement des fermes au Mercosur signifie une déforestation accélérée, estimée entre 620 000 et 1,35 million d’hectares, soit +25 % en six ans. Ajoutons à cela