Le coup politique parfait. C’est en tout cas la version tenue en substance par les plus proches d’Emmanuel Macron et le courant « légitimiste » de Renaissance quand il faut parler du premier gouvernement de Gabriel Attal. Le nouveau locataire de Matignon ? « Il redonne au quinquennat sa disruption, son ADN originel », pour François Patriat, chef de file des sénateurs macronistes et proche du chef de l’État.
Cette équipe resserrée ? « Un gage d’efficacité dans un contexte de majorité relative », d’après Martin Garagnon, conseiller de Renaissance et proche de Gabriel Attal. Le débauchage de Rachida Dati ? « Un impact médiatique », selon Bertrand Mas-Fraissinet, membre du bureau exécutif de Renaissance. Au sommet de l’État, on est convaincu qu’avec ce gouvernement, le Président vient de réaliser la manœuvre idéale après une année marquée par les réformes des retraites et de l’immigration. Un nouveau chapitre serait ouvert.
C’est un nouveau gouvernement UMP. Ciotti en a rêvé, Macron l’a fait.
R. Ramos
Mais peut-être qu’Emmanuel Macron n’avait pas tout prévu. Car quelques heures après l’annonce de la composition d’«Attal 1 », trois données sont venues contrecarrer les plans du Président : le mécontentement du Modem, l’insatisfaction d’Horizons, l’inquiétude de l’aile gauche de la Macronie. Ces groupes partagent la même analyse sur la nouvelle équipe du nouveau locataire de l’hôtel de Matignon : Attal et Macron ont pris un virage à droite toute. « C’est un nouveau gouvernement UMP. Ciotti en a rêvé, Macron l’a fait. Ce virage à droite sur les terres lepénistes est un mauvais calcul politique », lâche le député Modem Richard Ramos.
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Auteur: Lucas Sarafian