« Attaque » à la gouache de la Samaritaine : des journalistes contre Attac

« Un acte de vandalisme insensé », « une opération qui laisse pantois »… Au lendemain de l’action d’Attac, Le Parisien dimanche (04/07) n’en revient pas. Sans dire un mot du fond de l’action militante, le journaliste Philippe Baverel vole au secours de la propriété de Bernard Arnault (aussi propriétaire… du Parisien), victime de « déprédations gratuites » et « spectaculaires ». Citation de l’ancien directeur de la rédaction du Figaro Magazine puis de Marianne Joseph Macé-Scaron à l’appui : « Dégrader un bâtiment, c’est seulement la manifestation de la connerie humaine. » « La bêtise », résumait Éric Naulleau la veille sur Twitter. « Abrutis », nuançait Lucas Jakubowicz, « rédacteur en chef adjoint de Décideurs Magazine », sur Twitter aussi. « On trouve de tout à la Samaritaine … même la connerie. Attac, sous révolutionnaires au pot de peinture, illuminés mais jamais éclairés, ayatollah d’une pensée totalitaire qui impose le bien et le mal, pour les avoir rencontrés, des psycho rigides qui excommunient. », sur Twitter toujours, par un « journaliste freelance » indigné.

On trouvait de tout, ce 3 juillet, sur Twitter. Il y eut les faux naïfs, comme le chef du service BFM Tech Raphaël Grably : « Si je comprends bien, ils reprochent à LVMH d’avoir gagné de l’argent. » Il y eut aussi les fins limiers : « À ma connaissance, LVMH, Hermès, L’Oréal ou Kering n’ont pas eu recours aux aides de l’État (PGE, chômage partiel etc.). Au contraire, ils ont maintenu les salaires de leurs employés (> 600.000 en Fr) et ont fabriqué des masques et du gel. Et Attac faisait quoi ? » (Sébastien Couasnon, « journaliste ex-BFM Tech&Co »). Et il y eut, surtout, des appels à la répression. « J’ai bien envie d’aller taguer le café minable en bas de chez moi pour motif idéologique, apparemment on ne risque pas grand-chose » lance Jérôme Colombain, « journaliste tech » anciennement sur France Info et co-fondateur de « 01NetTV ». « 1ère chose à faire, et ça ne concerne pas qu’Attac : supprimer l’avantage fiscal (dons déductibles à 66%) dont bénéficient les associations qui ont choisi des moyens d’action illégaux voire délictuels. Aucune raison que TOUS les citoyens, indirectement, financent ces délinquants » clame de son côté Claude Weill, ancien directeur de la rédaction du Nouvel observateur.

Et de « délinquants », on passe aux « voyous » : « Allo Anne Hidalgo, envisagez-vous de supprimer les…

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Auteur: Maxime Friot, Pauline Perrenot Acrimed