Lancées en mer Rouge, les attaques des navires commerciaux israéliens et de ses alliés s’étendent désormais à l’océan Indien. Un chimiquier affilié à Israël a été pris pour cible par un drone d’attaque à 200 milles nautiques du port indien de Veraval, dans l’État du Gujarat. Il s’agit de la deuxième opération lancée contre un cargo israélien dans cette région, après un assaut de drones en novembre. Dans les deux cas, les États-Unis ont accusé des engins tirés depuis l’Iran, ce que Téhéran dément.
Attaques répétées
Téhéran est accusé en outre de planifier aux côtés de ses alliés chiites yéménites, les rebelles houthistes, une série d’attaques de drones et de missiles menées ces dernières semaines en mer Rouge. Ce week-end, un pétrolier gabonais battant pavillon indien, le MV Saibaba, a lancé un appel de détresse après avoir été touché par un tir en provenance du Yémen tandis qu’un autre pétrolier norvégien, le MV Blaamanen, a également été visé par un drone houthiste, qui l’a manqué de peu. Il s’agissait des 14 et 15 attaques de bâtiments commerciaux dans la zone depuis le 17 octobre. La rébellion houthiste détient toujours le Galaxy Leader et ses 25 membres d’équipage capturé en novembre.
Les houthistes, qui ne disposent pas des capacités satellites pour suivre les bateaux qui croisent au large de leurs côtes, utiliseraient en temps réel des renseignements fournis par un navire espion iranien. Ces informations permettent aux rebelles de cibler les embarcations qui ont désactivé leurs transpondeurs afin de ne pas être localisés en mer Rouge. L’Iran avait déjà utilisé un navire espion, lors du conflit maritime à bas bruit avec Israël entre 2019 et 2021. Les Israéliens avaient fini par le détruire en y plaçant des mines ventouses.
Un enjeu commercial important
Ces attaques ont un impact certain sur le trafic en mer Rouge, par où transite 40 % du…
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Auteur: Olivier Tallès