Attaques et combats au Soudan : la société civile réclame la paix

Depuis quelques jours, des violences entre l’armée et la milice des Forces de soutien rapide ébranlent le pays, causant d’énormes dégâts, des blessé.e.s et des mort.e.s. Les comités de résistance, porte-paroles de la révolution de 2019, demandent la paix dans le pays.

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Ce samedi matin, des attaques armées ont éclatée dans la capitale soudanaise, Khartoum, et dans plusieurs villes dont Al-Fasher, Nyala, Port-Soudan, Alobied, et Merowe.

Depuis plusieurs jours, on assistait à une escalade de tensions entre l’armée, au pouvoir depuis le coup d’état du 25 octobre 2021, et qui aurait dû céder la place à un gouvernement civil dans le cadre d’un nouvel accord de transition, et les Forces de Soutien Rapide (RSF) ou Janjawids, la milice responsable de la guerre au Darfour.  Cette milice était également responsable de contrôler par la force la migration vers la Libye, mission pour laquelle elle a reçu des fonds de l’Union Européenne en 2014.

C’est ce prétexte de la « lutte contre l’immigration clandestine » qu’elle a invoqué pour prendre, mardi dernier, le contrôle de l’aéroport militaire et de la base militaire de Merowe, où sont basées l’aviation militaire soudanaise ainsi que des avions égyptiens. Cette prise de contrôle a été immédiatement dénoncée par le commandement des forces armées, qui affirment que cela s’est fait sans son consentement ni sa coordination. Ces derniers jours, les tensions sont ainsi montées entre l’armée et les Forces Rapides, qui se menaçaient verbalement, mais tout s’était pour l’instant déroulé sans violence.

Une journée sanglante dans tout le pays

Tout a basculé ce matin, à neuf heures, quand des citoyen-ne-s ont entendu des bruits de balles et des canons près d’un stade de sport situé dans le sud de la capitale soudanaise, Khartoum. Les routes menant au palais présidentiel dans le centre de Khartoum ont été fermée par l’armée, ainsi que tous les…

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Auteur: redaction